La croix, figure de vie
Une croix grecque établit le schéma canonique de l’édifice construit par Michel Rémon dans le site intérieur contraint de l'hôpital Saint-Antoine. Dans ses branches égales, elle abrite sur trois niveaux des services de réanimation, de consultation, et des bureaux pour les personnels de ces différentes entités.
Le rez-de-chaussée bas du bâtiment, lui, reçoit les services d'urgence et s’annonce par un auvent volontairement surdimensionné pour guider les patients bien souvent déstabilisés par la douleur ou l’inquiétude. Aérienne, cette aile blanche promet l’empathie recherchée.
Comme une main tendue visible depuis la rue Crozatier, elle accueille le public dans sa lumière permanente, à la fois douce et intense.
À ce niveau, les accès pour les malades ambulatoires ouvrent directement sur l'extérieur. Les ambulances, elles, descendent sur une rampe circulaire pour gagner les urgences sans manœuvre fastidieuse. Sous la dalle, des patios convoquent une belle lumière naturelle. Car la croix « donne du ciel » à tous les espaces intérieurs de l'hôpital Saint-Antoine. Elle prend ses distances avec les bâtiments voisins derrière la « voilette métallique » posée sur certaines façades et réserve ses fenêtres au creux de ses branches. Tout en préservant la confidentialité des lieux, la discrétion des ouvertures n’empêche pas le regard de s’échapper au dehors.
« Les fonctionnalités intérieures sont directement liées aux accès extérieurs. Le bâtiment est, de plus, en liaison avec le réseau de galeries enterrées desservant tout l'ensemble de l'hôpital. »