Michel Rémon
Diplômé de l’École des Beaux-arts en 1977, Michel Rémon se distingue rapidement par deux recherches sur la façade épaisse et l’architecture urbaine bioclimatique qui témoignent déjà d’une réflexion sur l’héliotropisme en tissu urbain dense, fil conducteur de la démarche qu’il développera ensuite.
Il est lauréat des Albums de la Jeune architecture et, en 1984, il crée son agence à Paris. En 1994, il est nominé au prix de l’Équerre d’Argent avec l’Université des Chênes à Cergy-Pontoise, qui obtient parallèlement le premier prix d’architecture du Conseil général du Val d’Oise. La base de loisirs à Torcy, l’École supérieure d’arts et métiers de Metz et le laboratoire de la police scientifique à Écully confirmeront la notoriété de cette première période, de 1994 à 1997.
Avec une équipe de 31 personnes dont 26 architectes, Michel Rémon partage aujourd’hui son activité entre des projets publics, des partenariats publics privés (PPP), et des projets privés prestigieux pour Air Liquide ou le siège d’Airbus Helicopters à Marignane qui soulignent la vitalité de son atelier en explorant de nouveaux domaines.
Chef d’entreprise reconnu, il figure en belle place dans le palmarès des grandes agences d’architecture françaises. Hôpitaux, stades, universités, laboratoires de recherche, équipements tertiaires et d’infrastructures…, son atelier à Paris réalise des projets complexes de grande envergure. Répondant à des programmes exceptionnels, tous relèvent de questions savantes en termes de technicité, de fonctionnalité et d’architecture, en neuf comme en restructuration de sites sensibles. Après l’Institut national de l’énergie solaire (INES) à Chambéry, avec sa toiture à double géométrie, sa ventilation naturelle et sa climatisation solaire, en 2013, il étudie aussi le bâtiment du CNRS à Saclay avec une salle blanche de 3 000 m² utiles.
Si le stade de Reims, les sites hospitaliers de Villeneuve-Saint-Georges, l’Hôpital Édouard-Herriot de Lyon, mais aussi, les Cliniques Universitaires Saint-Luc à Bruxelles, l'hôpital de Ben Guerir au Maroc ou le centre de recherche en nanosciences et nanotechnologies de l'Université de Tel-Aviv en Israël, font de Michel Rémon un homme des grandes échelles et des grands territoires, la fabrication de l’espace, les proportions, la relation au site, au sol et au ciel et l’art des toitures guident son écriture. Attentif à la permanence de l’architecture, il revient toujours au cadre, évoquant tour à tour la maison de Malaparte à Capri ou le De pictura d’Alberti.
Des prix et la Médaille d’honneur de l’Académie d’Architecture (2008) ont couronné ses œuvres. Enseignant, architecte conseil du ministère de l’Equipement, de l’Aménagement du Territoire et du Développement Durable, il fut aussi consultant à la MIQCP.
Distinctions
Membre des Architectes Français à l'Export (AFEX)
Membre de l'Association pour la Performance de la Maîtrise d'Ouvrage (APMO)
2020 à Juillet 2022 : Vice-Président de L'Union des Architectes Francophones pour la Santé (UAFS)
2015 : Membre titulaire de l’Académie d’Architecture
2008 : Médaille d’honneur de l’Académie d’Architecture
2002 : 1er prix d’architecture de l’Ordre des Architectes – CR de Lorraine, École nationale supérieure d’arts et métiers de Metz
1994 : Nominé à l’Équerre d’Argent – Université de Cergy-Pontoise
1981 : Lauréat des albums de la jeune architecture
Portrait réalisé par Christophe Raynaud de Lage