Enquête dans la clairière
Au nord-ouest de Lyon, un somptueux parc bourgeois du XIXe siècle. Sous ses cèdres impressionnants, les bureaux de la police scientifique. Ce cadre, presque intimidant, est celui de l’extension confiée par le ministère de l’Intérieur à Michel Rémon pour la construction des bureaux du Service central de documentation criminelle et des Laboratoires de la police scientifique.
Pour célébrer la lumière de la clairière d’origine et ne pas risquer de l'assombrir, l’architecte en concertation avec le paysagiste Jacques Coulon, a posé les nouveaux bâtiments en lisière de forêt.
L’entrée du site s'annonce par un soulèvement du bâtiment qui fait face à la clairière, côté ouest. Ce volume horizontal abrite une galerie de bureaux derrière une double façade de bois.
Au centre de l’ensemble, une lame structurante ancre la construction dans le sol, puis trois corps de bâtiments perpendiculaires, à l’est, se coulent dans le bois de conifères. Disposés en peigne et abrités par des brise-soleil de bois, ces volumes accueillent six laboratoires de biologie, balistique, physico-chimie, et autres explosifs, stupéfiants, documents et traces…
« Le pignon, dès l’arrivée sur le site, révèle toute la coupe du bâtiment. Un paradoxe surprenant, car les secrets de la police scientifique, eux, sont extrêmement bien gardés. »