Projet nominé pour les trophées CONSTRUCTEO en 2008
Prix Off du Développement Durable 2015
Helios, Dieu vivant
Avec ce bâtiment-manifeste qui revendique un fonctionnement sans énergie fossile, sans fluide frigorigène, sans émission de CO2, avec une consommation d’énergie primaire de 25kwh/m2/an, Michel Rémon et Frédéric Nicolas montrent l’exemple.
L’approche technique du projet impose la compacité de son plan et de sa coupe, pour éviter les déperditions de son enveloppe. Dans un simple rectangle, les locaux d’enseignement, de laboratoires et bureaux (plus de 7 500 m2 SHON) coexistent autour d’un atrium couvert et sa verrière. Proposé comme un lieu « en plus », traité comme un écrin, l’immense patio intérieur devient ainsi le cœur du projet, une agora doublée d’une « machine énergétique ».
Savante articulation des géométries urbaines et cosmiques
Un bâtiment sensible, réagissant à la course du soleil : la poésie de l'approche bioclimatique s’empare de ce grand corps vivant. D'abord avec une grande aile posée sur le toit, inclinée pour piéger l’énergie de l’astre dans des capteurs solaires thermiques (chauffage et climatisation solaires par "dessicant cooling"). Ensuite avec sa façade ouest, étirée au-delà du bâtiment pour clamer son intense rapport au soleil, jusque dans le mouvement pivotant de ses plaques de verre verticales qui s’opposent aux rayons solaires et préservent le confort des occupants. Sérigraphiés en haut, transparents en bas, ces panneaux mobiles laissent admirer la montagne qui entoure la vallée.
La façade nord, à contre-jour, poursuit la symphonie cosmique écrite par l'architecte avec une ode gravée à Helios. Elle porte un double cadran solaire, unique en Europe, formant une horloge perpétuelle, rétroéclairée et monumentale, sous laquelle le visiteur se glisse. Il entre alors dans une boîte de lumière géante, ventilée par la brise du nord et parfumée par l’odeur du bois.
« L’atrium offre un espace de sérendipité qui démontre que la compacité des volumes favorise une convivialité propice aux rencontres et aux échanges intellectuels. »